L’entreprise, responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés, doit respecter certaines obligations en matière d’équipements de protection individuelle (EPI). Quelles sont les applications de ces EPI et à quelles précautions sont-ils soumis ?
EPI, applications et précautions générales
Dans le BTP, les EPI regroupent un grand nombre d'éléments qui contribuent à réduire les risques de chutes, de chocs ou de blessures sur les chantiers. Ces solutions sont aussi conçues pour maximiser le confort des salariés : liberté de mouvement, atténuation des gènes auditive, visuelle ou olfactive.
Les EPI dans le BTP
Un travailleur bien équipé est mieux protégé, mais il est aussi plus performant. Ces EPI peuvent être des chaussures, des gants ou des vêtements techniques. Ce sont également des casques, des lunettes ou encore des masques respiratoires.
Toutes les solutions qui participent à la prévention contre les chutes de hauteur au niveau individuel sont aussi des EPI. Ces dispositifs sont par exemple les harnais de sécurité et les points d’ancrage (permanents ou fixés pour le chantier).
Les éléments à vérifier avant d'utiliser un EPI
Les vérifications sur ces EPI se font à différents niveaux. Le matériel lui-même doit être vérifié : est-il conforme ? est-il usé ? a-t-il été conservé dans des conditions optimales de stockage ? Une fois mis à disposition, l’EPI doit être effectivement utilisé par le salarié, et ce, conformément aux conditions d’usages prévues. Pour s’assurer que l’EPI soit compris et correctement manipulé, la mise à disposition de certains équipements est assortie d’une formation obligatoire. Cela concerne notamment la prévention contre les chutes de hauteur.
La protection individuelle et sa réglementation
La protection individuelle complète la protection collective. En France, le Code du travail, article L4121-2, insiste sur le caractère prioritaire des dispositifs de protection collective sur les EPI.
La protection individuelle n’en reste pas moins indispensable sur les chantiers. Ces produits doivent être conformes aux exigences en vigueur sur le marché européen. Le marquage CE est obligatoire pour les EPI fournis aux salariés dans le cadre de leurs missions.
Un risque, un EPI
Si l’EPI n’est pas prioritaire, il est massivement employé pour sécuriser l'intervention du professionnel dans différentes situations à risque. Voici quelques exemples de dangers et d'équipements couramment déployés sur les chantiers pour mieux les maîtriser.
Le bruit
Le bruit subi sur le lieu de travail expose la santé des salariés. Les premiers effets sont observés dès 80 décibels sur une journée de 8 heures. Mais plus le bruit est intense, plus les dégâts peuvent être importants, y compris sur les courtes périodes d'exposition.
Les conséquences concrètes pour le travailleur vont de la simple fatigue auditive à la surdité. Dans tous les cas, il est important de tenir compte du bruit comme facteur de gêne au travail. Les environnements bruyants nuisent aux facultés cognitives, tendent à augmenter le stress ressenti par les individus et peuvent entraîner des troubles cardiovasculaires.
Avec l’affaiblissement de certaines fonctions de l'organisme, les accidents peuvent être plus fréquents. C’est pourquoi il est important de prendre les devants afin de réduire autant que possible les nuisances auditives sur les chantiers.
Le chef d'entreprise doit évaluer le risque auditif que courent ses employés et adopter les mesures appropriées en cas de dépassement des seuils préétablis. Les EPI antibruit sont les casques (coquilles antibruit) et les bouchons d'oreilles, qui s’insèrent dans le conduit auditif.
Les chocs et les chutes
Le risque lié aux chutes regroupe deux dangers de natures différentes. Le professionnel peut être mis en danger par sa propre chute, résultat d’une glissade sur une surface non sécurisée, par exemple. Mais les intervenants et les riverains peuvent aussi être blessés par les chutes d’objets. Sur les chantiers en hauteur, le chef d'entreprise doit anticiper ces deux risques et déployer les solutions de prévention adaptées.
Le casque
Les chocs subis au niveau du crâne sont particulièrement dangereux. Aussi, les travailleurs doivent impérativement respecter le port du casque obligatoire. L'employeur, responsable de leur sécurité, doit quant à lui veiller à la mise en application des consignes. Il doit également vérifier que le casque soit correctement ajusté et en bon état. Un casque ayant déjà subi un choc important ne sera plus aussi résistant.
Pour vérifier l’état du casque, vous pouvez observer sa surface. Si l'équipement est fissuré, ou que vous repérez des traces d’impact, il ne sera pas efficace. Notez également la date limite d'utilisation. Par ailleurs, le casque doit être entretenu et rangé, conformément aux dispositions formulées par le fabricant.
Harnais et ancrage
Les harnais et les points d'ancrage participent à la prévention contre les chutes de personnes travaillant en hauteur. Ils sont obligatoirement mis en place si aucune solution de protection collective n’est envisageable.
Ces EPI ont la particularité de former une chaîne de protection où la défaillance d’un seul élément peut remettre en cause tout le dispositif de sécurité. Pour garantir la sécurité des professionnels évoluant sur des chantiers en hauteur, l'employeur doit prendre plusieurs précautions. Avant le début du chantier, il note les points d’ancrage à mettre en place ainsi que les conditions d'utilisation des EPI associés.
Le harnais antichute doit offrir un niveau de confort suffisant au professionnel lors de ses interventions. Un EPI bien dimensionné et bien ajusté doit offrir une liberté de mouvement maximale, compte tenu de l'obligation de protection contre le risque de chute. Le harnais intégré à la veste ou à la combinaison est un bon moyen d'améliorer le confort du travailleur en hauteur. L'utilisateur du harnais doit avoir bénéficié d’une formation préalable, théorique et pratique. Ces séances peuvent être suivies au sein de l'entreprise ou en dehors.
Ces équipements sont régulièrement vérifiés. Ils doivent être contrôlés avant chaque utilisation et font l'objet d’une vérification générale une fois par an, avec obligation d'inscription au registre de sécurité.
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